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I

Ma petite Lou

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Une singulière efficacité.

 

« J'ai lu Ma petite Lou quasiment d'une traite. Difficile de lâcher ce livre une fois qu'on l'a commencé ! C'est un beau roman d'amour, où certaines contraintes oulipiennes jouent un rôle inattendu.

 

J'ai retrouvé, amplifiées à l'échelle de tout un roman, la vigueur et l'originalité qui m'avaient frappé il y a quelques années dans les récits « poérotiques » de Daredjane. À quoi il me faut maintenant ajouter: une singulière efficacité.

 

Le lecteur, et sans doute plus encore la lectrice, ne peut qu'être ému.e aux larmes par cette aventure douloureuse racontée avec une réelle maîtrise. »

 

Marcel Bénabou

Écrivain, membre de l'OuLiPo

II

Ma petite Lou

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« C’est l’histoire d’une brève passion, du deuil d’une grossesse. De la tristesse donc, de la douleur, mais aussi de la générosité, des voyages, des rencontres inoubliables. Un personnage solaire et une écriture directe et sans filtre. »
 

Agnès, librairie l'Ecume des jours, Toulouse

III

Ma petite Lou

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Ma petite Lou, ou la naissance d'une grande écrivaine.

 

« Une plume qui me plut, celle de Daredjane dans Ma petite Lou, Plan B éditions. Un style si vivant pour dire la naissance qui n'a pas eu lieu. André Maurois disait : « La lecture d'un beau livre est un dialogue incessant où le livre parle et où notre âme répond. » Combien cela fut vrai de la Petite Lou ! Je m'arrache à elle alangui comme après un long voyage, langui et heureux d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moi-même. »

 

Jacques Perry-Salkow

Écrivain et compositeur

IV

Ma petite Lou

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Plus qu'un roman, un exorcisme.

 

« Ce livre m’a collé aux mains dès que je l’ai ouvert et m’a emporté. Je l’ai lu d’une traite. J’adore ce style épistolaire et numérique. Et bien sûr, ça parle, ça miroite, ça interroge... Bravo ! »

 

Clément, librairie La Bestiole, Viols-le-Fort (34)

V

Ma petite Lou

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Du style et du panache

 

« Dans Ma petite Lou, Daredjane incarne une amoureuse dépitée. Comme toutes les amoureuses dépitées, elle est véhémente, déçue, et peut-être injuste. Mais si elle l'est, c'est joliment, avec du style et du panache. Elle aimait fort alors elle râle bien, à sa manière et selon son talent. Elle n'est pas la première à être déçue, mais elle est la première à le dire de cette belle façon. »

 

Paul Fournel

Prix Goncourt de la nouvelle, 1989

Prix Renaudot des lycéens, 1999

VI

Ma petite Lou

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Ma petite Lou

 

Le livre aurait pu s’appeler « La méprise ».

Ce texte est une adresse : une adresse à « la petite Lou » qui n’aura eu pas le temps de naître, une adresse à l’amant, auteur de ce miracle de vie, une adresse au lecteur témoins de cette fulgurante passion charnelle, nourrie de mots plus encore que de caresses. De mots qui séduisent, de mots qui enchainent, de mots qui s’envolent. L’autrice a choisi le « tu », dans un style resserré, proche du cri d’amour ou de douleur, au plus près du réel. Il fallait que le lecteur puisse croire à l’évidence de ce ravissement, à la rareté de cette rencontre, pour accompagner ensuite l’amante-mère dans sa descente aux enfers. Une gageure relevée avec autant de finesse que d’habileté par Daredjane.

Béatrice Commengé, écrivaine.

Dernière publication Alger, rue des Bananiers (Verdier, 2020). À paraître en septembre 2024, Ne jamais arriver (Verdier).

I

Itinéraires dans un pays qui n'existe plus

« Ce livre chaleureux et inhabituel de Jean-François Galletout, illustré par les aquarelles enchantées de Suzanne Aillot ne sert pas seulement à attendrir ceux d’entre nous qui pleurent une terre qui n’existe plus et qui s’appelait la Yougoslavie, mais aussi à la revivre, cette fois à travers les yeux d’un étranger. Il semble que même l’auteur ne soit pas moins triste face à la disparition de ce pays. Il voyage à travers ses anciens territoires et le reconstruit à nouveau, avec son cœur. Parfois, il le voit avec des yeux que nous, qui y avons vécu, n’avons jamais pu avoir. Il semble qu’il ait fallu quelqu’un de l’extérieur pour nous expliquer ce que nous avions afin que nous comprenions comment préserver cette terre. Maintenant, bien sûr, il est trop tard, mais ce livre chaleureux et intelligent nous assure que la Yougoslavie continue de vivre.

Ne serait-ce qu’au cœur d’un Français. »

 

Goran Marković
Metteur en scène, dramaturge, romancier.
Coquille d’or au festival international du film de San Sebastian 1992 pour son film Tito et moi

II

Itinéraires dans un pays qui n'existe plus

« Le thème des Balkans a fait son entrée dans la littérature occidentale, principalement par le biais du genre des récits de voyage. Itinéraires dans un pays qui n’existe plus s’inscrit dans cette tradition, suivant le chemin tracé par des auteurs tels qu’Alberto Fortis et Rebecca West jusqu’à nos jours. Le regard de l’acquarelliste Susanne Alliot et le texte de Jean-François Galletout, captivante fusion de lyrisme et de reportage, offre au lecteur un aperçu attrayant
et exotique de notre monde. »

 

Muharem Bazdulj, écrivain et journaliste.
Dernière publication, Le concert, Tropismes éditions, 2024.

III

Itinéraires dans un pays qui n'existe plus

« Itinéraires dans un pays qui n’existe plus, belle idée, très beau livre, très élégant mêlant écriture et tableaux sur le vif, reportage écrit et visuel, joli travail d’édition. Bravo ! »

 

Patrick Meney, Grand reporter, prix Albert Londres 1983 pour ses reportages sur l’URSS, ancien directeur
général de GAMMA Télévision.

IV

Itinéraires dans un pays qui n'existe plus

« Ce que je retiens de cette aventure ferroviaire, c’est la joie de la lenteur et de la découverte. Bercés par le ronronnement du train, on se plonge dans les paysages aquarelles, si proches, si loin. Chaque détail, au premier plan ou au quatrième, renvoie le voyageur à l’histoire du territoire traversé. Ce récit délicat et plein de tendresse est une épopée à 50 km/h qui nous rapproche de nos voisins des Balkans que nous connaissons si mal, alors que notre destinée est commune. »

 

Faustine, librairie La Géothèque, Nantes.

I

Le trio de Belgrade

Le trio de Belgrade

« Peut-on dire d'un roman qu'il est "paradoxal"  ? 

Un trio, donc : à l'arrière-plan, deux géants : Staline et Tito et leur éclatante mésentente et, presque sur le devant de la scène, un poète trublion, officiellement attaché de presse à l'ambassade britannique. D'un côté, la gravité des horreurs perpétrées dans "les camps de rééducation" créés par Tito dans sa chasse aux Staliniens, de l'autre l'ironie mordante d'un écrivain amoureux, Lawrence Durrell, qui refuse de se laisser « dévorer le cerveau » par la diplomatie ou la politique. 

Quant à la forme choisie par l'auteur, elle est le reflet de ce contraste : un empilement de documents souvent glaçants offerts au lecteur sans analyse ni commentaire, réservant la part d'émotion au journal intime d'une jeune professeur de Belgrade arrêtée pour trahison et à la correspondance de l'épouse de Lawrence Durrell déroutée par la conduite fantasque de son mari... 

Une oeuvre originale, restituant un pan très peu exploré de l'histoire de "l’Europe de l'Est". »

 

Béatrice Commengé, autrice d’un livre sur Lawrence Durrell, Une vie de paysages (Verdier, 2016),

dernière publication Alger, rue des Bananiers (Verdier, 2020)

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II

Le trio de Belgrade

Lawrence George Durrell n’a jamais aimé l’Angleterre. Il y a peu vécu.

 

Né en 1912 au Penjab, dans l’Inde impériale, il y vivra jusqu’à ses onze ans, moment fatidique où ses parents l’envoient en Angleterre, afin de recevoir une éducation britannique digne de ce nom. Sans grand succès. Durrell découvre cependant la poésie et publie son premier recueil à l’âge de 19 ans : Quaint Fragments (1931).

 

Après la mort de son père en 1928, toute la famille rentre en Angleterre, à Bournemouth. Pas pour longtemps.

 

En 1935, Durrell épouse Nancy Myers et part s’installer avec elle, sa mère, ses frères et soeur à Corfou. Il publie son premier roman, Pied Pipers of Law, et commence une correspondance avec Henry Miller dont il dévore les écrits. C’est le début d’une très longue amitié.

 

Ses deux romans suivants sont fortement influencés par Miller : Panic Spring (1937) et The Black Book (1938). Il va d’ailleurs s’installer à Paris dans la villa Seurat chez Henry Miller et Anaïs Nin, où il demeurera jusqu’en 1939, date à laquelle il retourne en . . . Angleterre. Pas pour longtemps.....

 

Nathalie Pageot sur Linkedin

III

Le trio de Belgrade

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Je trouve Le trio de Belgrade très bon. Et il me touche, tu penses bien, de près. Plus que tu ne peux l’imaginer d’ailleurs : ainsi j’y trouve par exemple citation du Populaire. Ce journal a meublé, politiquement, toute mon enfance et, je ne me souviens plus exactement de la date de sa disparition, probablement une partie de mon adolescence : mon père, secrétaire de la section socialiste SFIO de Jurançon 64, y était abonné. Je le lisais, sans doute : ce serait donc lui qui aurait  guidé mes premiers pas en politique !

Le roman, politico-historique, de Marković plonge le lecteur dans un désarroi qui va bien au-delà de l’évènement politique qu’il raconte (la première fracture du “socialisme réel”) . Je trouve que le procédé de narration choisi par l’auteur : un “collage” d’archives classées dans le seul ordre du temps, traduit on ne peut mieux la violence de son propos. Il laisse le lecteur, notamment celui qui a traversé cette époque les yeux ouverts  (je ne dis pas en conscience), en état de sidération. « Ce sont les Hommes qui font l’Histoire », nous dit R. Aron, citant (et tronquant) Marx . Certes ! Puisque là haut il y a le vide. Mais l’Histoire qui advient, réellement, n’est qu’un chaos abominable. Elle n’est pas celle qu’ils croyaient construire, comme l’ajoute Marx. Et, dans cette confusion, ils se trouvent dépouillés des moyens de construire  leur propre histoire. Leur vie y est  broyée dans le sang, la sanie et leurs hurlements de haine, d’angoisse et de douleurs. Tout cela écrit dans le style administratif d’un foisonnement de rapports, de compte-rendus, d’actes civils ou autres,  d’où s’échappent parfois les cris d’une âme en perdition. Stupéfiant, et glaçant,  de réalisme.

Un livre dangereux pour les vétérans...ou les novices ! Pour moi...et ma petite-fille Julia, par exemple.

Jean Péré

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IV

Le trio de Belgrade

Le trio de Belgrade, raconte l’histoire d’amour, dans la Yougoslavie communiste, entre l’écrivain britannique Lawrence Durrel (1912-1990), et la femme d’un haut dirigeant, dans les années 50, en pleine Guerre froide... Quand la femme finit en prison (ainsi que son mari), Durrell tente tout pour la sauver. Au-delà de l’intrigue, Durrell est à lui seul est un personnage : né en Inde, mis en pension à 11 ans en Angleterre, mort en France, poète, romancier, scénariste et agent du M16 à ses heures, quatre fois marié, il a vécu dans sept pays différents. Dans Le Trio de Belgrade, Goran Marković adopte une écriture singulière, succession de lettres intimes, de notes diplomatiques, rapports policiers et messages cryptés. Une bouleversante histoire, au cœur de la tragique Histoire du communisme du XXe siècle.

 

Patrick Meney, journaliste écrivain, Prix Albert Londres 1983, a été correspondant de l’AFP à Moscou au temps du communisme. Dès les années 80, dans ses livres sur l'URSS, La KleptocratieLes mains coupées de la Taïga et Niet!, il a annoncé la chute du régime communiste.

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I

Strahler, peintre

« Julius Strahler est peintre. Le saura-t-il plus, le sera-t-il mieux en vivant l’expérience de la Villa Médicis ? Une année pour chercher, douter, peindre, recommencer. Il s’acharne à élucider les mystères de la création et tenter d’en clarifier les termes. La philosophie, qui lui résiste, l’amitié lumineuse de Lafontaine, les pensionnaires célébrant l’abstraction, Rome et quelques frolements amoureux accompagnent cette quête. Ce texte est une promesse de jubilation littéraire et existentielle. Un livre d’importance, intense, affranchi et joyeux. »

 

Linda, libraire, Le Passeur de L’Isle (84)

II

Strahler, peintre

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« Strahler (lui), Lafontaine (moi). Nous sommes tous les deux peintres, pensionnaires de la Villa Médicis. François,
écrivain, lors de ses visites à Rome, nous observe à notre insu. Il prend des notes minutieuses. Ce travail aboutit à ce roman intense et profond. J’y tiens mon rôle. Est-ce dans ce roman ou dans la vie que j’eus le privilège de rencontrer cet homme, cet artiste inoubliable, cet ami qui me manque tous les jours, Strahler ? »

Jerome Lagarrigue, artiste peintre, New York

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III IV

Strahler, peintre

« J’aime beaucoup Strahler, peintre, ça me parle énormément et c’est très bien vu ! À rebours des discours officiels... Et j’ai compris les dessous de cet ouvrage, c’est très émouvant.»

Guillaume de Monfreid, écrivain et peintre

« Je me suis régalée avec Strahler, peintre et je vais le recommander autour de moi. »

 

Bénédicte Bost, Vaucluse Matin

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I

Fragiles Rivages de Annie Drimaracci

J’écris mais au-delà de l’écriture, je revis.

Une bouteille à la mer

Fragiles rivages est une lettre de 165 pages qu’une femme, en l’occurrence la narratrice, adresse à un homme qu’elle a aimé et qui n’est plus à ses côtés. Elle le désigne par la lettre M, sans doute la première lettre de son prénom, le tutoie, et le 2 novembre 2020, signe sa missive : Else. C’est une bouteille qu’elle jette à la mer en espérant qu’elle cognera un jour contre les rivages de cet homme dont elle est sans la moindre nouvelle.
La rupture n’est pas très ancienne et la superficie de la plaie semble par moments dépasser celle du corps. Pourtant, la narratrice demeure consciente que cette relation ne pouvait pas aller plus loin, qu’elle se trouvait dans une impasse existentielle :

Nous nous étions peu à peu trouvés aux antipodes, chacun ne parvenant plus à supporter les orientations politiques de l’autre.

Or, à propos des antipodes, celle de la France est un archipel perdu au milieu du Pacifique sud rattaché à la Nouvelle-Zélande, sans oublier que la circonférence de la Terre est de 44 000 kilomètres et des poussières. Si Else est délibérément engagée au côté des revendications sociales de la classe ouvrière, M. restait enfermé dans une sorte de tour d’ivoire. Il se plaisait dans un confort égoïste qui lui permettait de demeurer à l’écart des agitations du monde. C’est lors d’une promenade dans les montagnes que la rupture est devenue inexorable et définitive. Les mots ont leur sens dans ce livre, en particulier les adverbes. Parvenu au sommet de sa relation, le couple ne pouvait pas aller plus haut, ou plus loin. Il se trouvait DÉFINITIVEMENT sur l’autre versant, celui de la descente, et de la rupture.
Dans sa solitude, et sa souffrance, la narratrice est à l’affût de la moindre manifestation de cet homme qui se mure dans le silence. Puis, un jour, elle sursaute en tombant sur u
n post qu’il vient de publier, avec sa photo, « sur la toile ». C’est une grande surprise pour elle car le choix de cette photo n’est pas anodin : elle l’avait prise elle-même alors que la confiance liait le couple. S’agit-il d’un signe de la part de M. si silencieux ? Affiche-t-il ainsi une volonté de réconciliation et d’un retour impossible puisque, on le sait bien, on ne peut se baigner deux fois dans la même rivière ?

La magie salvatrice du verbe

Cette photo déclenche chez la narratrice une envie irrésistible d’écrire, de rassembler les débris, de revisiter son passé avec M. et sa vie en général. Else se met devant l’écran vide de son ordinateur et arpente les décombres des ponts si brutalement coupés :

Il a cueilli mon chagrin. Le chagrin depuis des mois voué à ce silence sans nom, il m’a aidée à le porter, par sa présence dans l’absence. Sans l’once d’une ambiguïté, avec le plus grand naturel. Comme on tend la main à quelqu’un au bord du chemin pour le relever avant de continuer le sien. Et c’est ainsi que cela s’est passé. Je me suis relevée, j’ai repris ma route et quelques semaines après, l’usage de l’écriture m’est revenu et cette idée un peu insensée de t’écrire s’est imposée.

Le portrait de la narratrice se dessine grâce à une succession de touches de couleurs chaudes. Étrangère à toute idée de religion, “hormis celle de rendre quotidiennement grâce à la Nature et à la Création“, elle fait un séjour de deux jours dans un monastère du Carmel qui la marque profondément. Mais ce qui lui permettra de retrouver une sérénité plus durable, c’est son retour sur son île, la Corse, et c’est aussi le sentiment d’immortalité puisé dans ses souvenirs d’enfance :

Alors j’ai traversé la Méditerranée, je suis revenue sur l’île que je porte dans mon cœur, au village où je laisse toujours une part de moi en m’en allant.

Partant du manque, elle demande à son histoire personnelle, intime et individuelle de rejoindre la grande histoire. C’est Victor Hugo qui avait dit : “Hélas ! Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous”. Elle veut que son expérience serve à quelque chose :

… un petit manuel de survie, une sorte de guide pour parvenir à ce lieu que nous cherchons tous, contre vents et marées, et nous sentir après tant d’errances, indéfectiblement à notre place.

Devant la tâche accomplie, elle semble résumer tout ce qu’elle éprouve dans une ode de William Wordsworth :

Même si rien ne peut ramener l’Heure / De la splendeur dans l’herbe, de la gloire dans la fleur ; Nous ne nous affligerons pas, mais trouverons plutôt / Une force dans ce qui en subsiste.

Fragiles rivages est un très beau témoignage relaté dans une langue fluide et particulièrement sensible. Ainsi qu’on peut le lire, fort justement, sur la quatrième de couverture, ces 165 pages, de petit format, sont faites de réflexions sur la souffrance, la solitude, la colère, l’humanité, la nature, le pardon, et la grâce.

Annie Drimaracci est agrégée de lettres modernes. En 2011, elle a publié Première Pierre, un récit sur ses racines corses à Cargèse. Fragiles rivages est son second livre paru aux éditions Plan B, co-réédité chez SCUDO édition. L’écriture d’Annie Drimaracci est aussi le fil conducteur de ses encres, collages et totems, notamment exposés à Cavaillon, à L’Isle-sur-Sorgue, au château de Lourmarin et à Bagnols-sur-Cèze.

Fawaz Hussain, chroniqueur pour Mare Nostrum 

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II

Fragiles Rivages de Annie Drimaracci

Éprouver la nécessité d'écrire "pour la première fois depuis plus d'un an, depuis ce message sidérant, sortir du silence, de la crucifixion de ces mots qui m'avaient, oui, cloué le bec. J'écris mais au-delà de l'écriture, je revis."

Else rédige une longue lettre à cet homme qui lui a imposé le silence après sa rupture brutale par courriel, un

"ghosting" comme l'on dit maintenant.

Petite histoire "coupée à la hache du silence de tes derniers mots"

"Notre langue s'éteint à l'image des langues mortes quand il n'existe plus de locuteurs natifs l'utilisant..."

L'assemblage des lambeaux de leur relation et des correspondances met à jour leur fragilité telle la chronique d'une mort annoncée. Lors d'une rando en montagne arrivés au point culminant "nous ne pouvions que redescendre, dégringolade amorcée"

Mais ce livre n'est pas que l'analyse d'une rupture et de la sidération qu'elle suscite. On va doucement découvrir la narratrice grâce à ses réflexions sur notre monde fracturé, la société, la politique, les enjeux climatiques, les réseaux sociaux, tous ces fracas du monde sur le rivage.

Au fil des pages son histoire se noue aux événements vécus où l'autrice nous parle de l'importance de choisir son camp quitte à fracturer une relation, l'importance du mot, l'importance du "devoir d'indignation, de résistance, se taire aujourd'hui c'est déserter"si ces convictions ne sont pas partagées, la relations si forte soit elle est vouée à l'échec.

Des coups de gueule, oui, mais aussi des mots magnifiques et poétiques de paix retrouvée dans un monastère où "les mots sont rares, ils brillent dans le silence" passage par ce silence désiré, aimé, après le silence cruellement imposé...

Une qualité dans la langue et le propos qui fait que j'ai beaucoup souligné dans ce livre ! Une écriture exigeante, j'ai aimé ce rapport à l'art à l'origine de l'humanité autant par les mots que les nombreuses références proposées.Une histoire personnelle qui devient universelle...

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